Il y a plus d’un an, les représentants de la SARTEC et de l’ARRQ se rencontraient pour discuter de plusieurs sujets qui impliquent scénaristes et réalisateurs. Un de ces sujets était la mention au générique des longs métrages portant la mention « Un film de » attribuée au réalisateur. La position de la SARTEC est à l’effet que cette mention ne devrait être accordée que dans les cas où le réalisateur est également scénariste de l’œuvre. De nouvelles rencontres étaient à prévoir au moment où la pandémie a frappé et il fut convenu de reporter le tout à un moment indéterminé.
Malgré ce contexte, la SARTEC a choisi la voie judiciaire pour disposer de cette question en déposant des griefs qui soulèvent la validité de la mention « Un film de » attribuée au réalisateur. Oeuvrant majoritairement dans d’autres domaines, notre conseil d’administration a résolu de consulter sur cette question des membres travaillant en long métrage. Nos instances ont donc pris position à l’effet que les réalisateurs sont en droit d’utiliser cette mention sans que celle-ci soit limitée aux seules situations où le réalisateur est également scénariste de l’œuvre. Un premier grief visant le long métrage Mafia inc. conteste la mention « Un film de » attribuée à Podz, et sera en audition devant un arbitre en février prochain. Il nous apparait clairement que le réalisateur visé et l’ARRQ ont un intérêt à intervenir dans ce dossier. Or, les échanges entre les procureurs des parties ont révélé que la SARTEC s’oppose à ce que le réalisateur concerné, Podz, et l’ARRQ interviennent au dossier, refusant ainsi l’opportunité de défendre les intérêts et droits de nos membres. Dans un premier temps, le réalisateur et l’ARRQ devront faire la démonstration à l’arbitre qu’ils ont un intérêt à intervenir dans ce dossier pour pouvoir défendre leur position. Nous verrons évidemment à vous communiquer le résultat de ces procédures.
La SARTEC a également fait un appel à ses membres par le biais de son infolettre afin que ceux-ci leur dénoncent les situations qu’ils constatent (affiche, communiqué, bande-annonce, etc.) où il est écrit « Un film de » attribué au réalisateur qui n’est pas scénariste de l’oeuvre. Nous pourrions donc voir apparaître éventuellement une multitude de griefs sur cette question.
Nous comprenons que la SARTEC défend les intérêts de ses membres, mais cela ne devrait certainement pas se faire au détriment des nôtres. Cette situation malheureuse ne reflète pas quant à nous, le niveau de collaboration qui devrait prévaloir entre deux associations d’artistes vouées à défendre ensemble des causes communes.
-- L'équipe des relations de travail
