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Avis de consultation de radiodiffusion CRTC 2020-336 - Phase 2

mot de l'arrq | 7 OCT 2020

Des élections et de la politique


Les bonnes nouvelles sont rares en ce temps de pandémie, mais les RÉALS en ont eu quelques-unes dernièrement et cela vaut la peine de les souligner.

La meilleure, à mon humble avis, c’est que nous avons eu des élections à l’ARRQ il y a deux semaines et que j’ai eu le bonheur d’être réélu. Permettez-moi de m’en réjouir tout en vous remerciant pour la confiance que vous me témoignez à nouveau. C’était un moment historique puisque c’était la première assemblée générale virtuelle depuis la fondation de l’association.  Si de mon côté j’ai eu la chance d’être élu par acclamation, un vote par voie électronique pour les postes au sein du conseil d’administration a été tenu, car il y avait plus de candidats que de postes disponibles. Cela témoigne de l’intérêt grandissant des membres pour les destinées de l’association et des politiques que l’on y défend, ce qui est une excellente nouvelle en soi. Outre Bruno Boulianne, Sylvain Roy et Christine Chevarie qui ont été réélus, nous avons accueilli du sang neuf; celui qui coule dans les veines de Sébastien Gagné et Simon Lamontagne. Je les félicite et je remercie tous les candidats ainsi que la quarantaine de membres présents sur la plateforme Zoom qui ont participé à l’assemblée et voté.

Pandémie oblige, nous n’avons pu partager un repas et trinquer ensemble avant l’assemblée, un événement annuel devenu très populaire. Mais tous ont pu assister à l’assemblée dans le confort de leur foyer. Même si on s’est ennuyé de la proximité et de la camaraderie, on peut dire que cette première expérience de « démocratie internet » s’est très bien déroulée. On a pu débattre ensemble sur les sujets qui nous préoccupent et célébrer les nouveaux membres émérites, Garry Beitel, Roger Cantin et Robert Morin ainsi que nous recueillir autour de la mémoire de Marc-André Paiement, notre collaborateur de longue date, que nous avons nommé membre honoraire à titre posthume. Ne nous manquait que le son des applaudissements. On s’est contenté d’émojis de mains qui claquent et c’était bien comme ça.

Je m’en voudrais de ne pas saluer l’énorme contribution de Sandra Coppola et Christian Laurence qui ont quitté le conseil d’administration pour cause de carrières en plein envol. Ça aussi c’est une bonne nouvelle.

Car on peut aussi considérer comme une bonne nouvelle le fait que les tournages puissent se poursuivre malgré la pandémie alors que nos collègues des arts vivants, des salles de cinéma et du milieu de la distribution de films sont durement touchés par les fermetures. On se croise les doigts pour que nous ne subissions pas le même sort et on félicite au passage les équipes de tournage et de production pour la discipline dont ils ont fait preuve. Il n’y a encore eu aucune éclosion notable sur les plateaux.

Autre bonne nouvelle à ce sujet; on peut célébrer la décision du Ministère du Patrimoine canadien qui a débloqué un fonds de 50 millions pour pallier au refus des assureurs privés de couvrir les risques d’une éclosion sur les tournages. L’ARRQ a appuyé cette demande des producteurs auprès du ministère qui a répondu à l’appel. De nombreuses productions paralysées par l’absence d’assurances ont ainsi pu démarrer.

Dans une perspective plus large, nous avons aussi vu une autre de nos demandes recevoir un accueil favorable de la part du gouvernement fédéral. En effet, l’ARRQ a écrit à l’ensemble de la députation du parti Libéral afin de voir la révision de la Loi sur la radiodiffusion incluse dans le Discours du trône. J’en ai aussi fait la demande au ministre Steven Guilbeault lors d’une table ronde virtuelle en compagnie d’autres intervenants de l’industrie audiovisuelle. Bien que le ministre se défendait de pouvoir en décider seul, il semble que la demande ait fait son chemin, car un paragraphe du discours était consacré à ce sujet. Le gouvernement s’est ainsi engagé à mettre les géants du web à contribution pendant ce mandat. Bien que cet engagement n’est pas nouveau, nous considérions important que le gouvernement le mette dans sa liste de priorités, car nous aurons besoin de tous les appuis politiques possibles ainsi que de l’appui de la population canadienne afin que le processus législatif se déroule promptement.

Car des élections, fédérales cette fois, pourraient court-circuiter l’adoption de cette loi censée donner un nouveau souffle à la création de contenu canadien.

Gabriel Pelletier
Président

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